I

Ichlaut

(terme articulatoire)
Le terme « ichlaut » désigne la fricative dorso-palatale sourde ([ç]) attestée en allemand dans certains contextes (à l’initiale de mot, après les voyelles antérieures, etc.).

Idéogramme

(écriture)
Dans les écritures idéographiques, chaque caractère (signifiant) représente un monème (unité minimale de sens). L’idéogramme-simple correspond au signe d’un objet, d’une action, ou d’une notion. L’idéogramme-complexe représente un concept, par rapprochement d’éléments préexistants dans l’écriture. Les idéogrammes les plus anciens que l’on connaisse remontent à 5000 ans. Les écritures sumériennes et chinoises en constituent de bons exemples.

Implant cochléaires

(audiologie)
L’implant cochléaire est une prothèse auditive employée pour tenter de remédier à une surdité neurosensorielle périphérique (ou surdité nerveuse), c’est-à-dire une surdité résultant d’une perte de neurones du nerf auditif ou de la cochlée. La prothèse, utilisée lorsque l’organe de Corti de la cochlée n’est plus fonctionnel mais que le nerf auditif est intact, est en réalité une cochlée électronique artificielle reliée à un microphone qui reçoit les sons. Le microphone, situé à l’extérieur de l’oreille, transmet les informations sonores à un boîtier comprenant un processeur vocal qui traite les informations. L’implant cochléaire permet d’effectuer, du moins partiellement, le codage de la fréquence, grâce à de multiples électrodes qui ont pour fonction de stimuler le nerf auditif en différents endroits en réponse à des sons de fréquences variées. L’implant cochléaire est généralement destiné aux sourds profonds ou aux sourds totaux pour qui l’utilisation d’un appareil auditif conventionnel n’est plus du tout profitable. Précisons que le succès de cette technologie est assez variable selon les sujets.

Implosion

(phonétique articulatoire)
Lors de la production des consonnes occlusives, l’implosion consiste en la réalisation de la phase initiale de la consonne. Il s’agit de la phase où les organes s’apprêtent à fermer le conduit vocal. Les deux autres phases de réalisation d’une occlusive sont la tenue et l’explosion (ou détente).

L’implosion désigne également le phénomène par lequel, lors de l’ouverture de la bouche, un mouvement ingressif de la glotte peut entraîner la succion de l’air contenu dans la bouche en un mouvement qui va vers l’intérieur. Les consonnes occlusives produites par implosion sont dites « injectives » (cf. « implosives » en anglais, dans l’API). Celles-ci sont généralement sonores.

Implosive

(phonétique articulatoire)
On appelle implosive une consonne occlusive amputée de sa détente. Lorsque le conduit vocal reste fermé et que l’air ne peut s’échapper, l’occlusive se voit ainsi privée de son explosion. À noter, le terme anglais « implosive » dans l’API renvoie en réalité à ce que l’on appelle des « injectives » et non pas au terme que l’on définit ici.

Impulsionnelle

(phonétique acoustique)
Les consonnes impulsionnelles sont des obstruantes (par exemple [p t k]). Lors de la production de ces consonnes il y a obstruction complète du chenal vocal, l’air ne pouvant plus passer: le passage de l’air est donc interrompu. Les consonnes impulsionnelles s’opposent aux consonnes continues (par exemple [f s j]).

Inaccentuée (ou atone)

(prosodie)
Est atone (ou inaccentuée) toute syllabe qui ne porte pas d’accent, ou de ton, le cas échéant.

Incisive

(terme articulatoire)
Les incisives sont les dents aplaties et tranchantes qui servent à couper les aliments et qui sont situées au centre des arcades dentaires. L’homme dispose de huit incisives. Sur le plan linguistique, les incisives supérieures constituent souvent le lieu d’articulation de consonnes, appelées dentales ([f v t d]).

Inertie

Tendance à restreindre la dépense d’énergie en rapprochant les articulations de deux sons. Les phénomènes d’assimilation, de dilation et de syncope sont des manifestations de l’inertie.

Infrason

(phonétiques auditive, perceptive et acoustique)
Un infrason est un son dont la fréquence se situe au-dessous de 20Hz, c’est-à-dire en dessous de la limite inférieure des sons humainement perceptibles. Les infrasons sont perçus par certains animaux, notamment par les éléphants, qui peuvent percevoir des sons jusqu’à 15Hz. Les infrasons sont moins bien connus que les ultrasons. Ils sont produits entre autres par des appareils comme les climatiseurs, les chaudières, les avions et les voitures, ainsi que par le corps humain. Ces sons, bien qu’ils ne provoquent pas de surdités, peuvent néanmoins causer des malaises, notamment des maux de tête et des nausées.

Injective

(phonétique articulatoire)
On appelle consonne injective la réalisation phonique qui implique une entrée d’air dans le conduit vocal à la suite d’une dépression dans les cavités supraglottiques causée par l’abaissement du larynx.

Insistance (accent d')

(prosodie)
Pour mettre l’emphase sur une unité de sens particulière dans un énoncé, nous avons régulièrement recours en conversation aux accents d’insistance. Ils se placent généralement à des endroits où ils ne sont normalement pas attendus, attirant d’autant l’attention des interlocuteurs.

Intensité

(phonétique auditive et perceptive)
L’intensité est une sensation auditive basée sur la perception de la force du signal acoustique. Il s’agit donc d’un paramètre perceptif dont la contrepartie acoustique est l’amplitude du mouvement vibratoire. Bien qu’il n’y ait pas de correspondance absolue et toujours nécessaire entre l’amplitude acoustique et l’intensité perçue (=sonie), on peut dire que, toutes choses égales par ailleurs, il y a une forte corrélation entre les deux. Par exemple, à certaines fréquences tout au moins, une augmentation de l’amplitude produira une plus grande intensité perçue. L’aire d’audition humaine se mesure sur une échelle logarithmique relative de l’intensité dont l’unité est le décibel (dB). Le seuil de l’audition varie de 0 à 40 dB selon la fréquence, alors que le seuil de la douleur se situe environ à 120 dB.

Inter-aryténoïde

(phonétique articulatoire)
Muscle du larynx connecté à la surface postérieure des aryténoïdes et situé entre ces deux cartilages. L’inter-aryténoïde a pour fonction d’adjoindre les aryténoïdes et l’extrémité postérieure des cordes vocales, agissant ainsi en tant qu’adducteur des cordes vocales.

Interconsonantique

Le terme interconsonantique réfère à une voyelle qui est placée entre deux consonnes. Par exemple, le [a] de « bar » est en position interconsonantique.

Interne (oreille)

(phonétique auditive et perceptive)
L’oreille interne, qui est incluse dans l’os temporal, est formée de plusieurs cavités communiquant entre elles: les canaux semi-circulaires, le vestibule, la cochlée et le labyrinthe osseux. Les composantes de l’oreille interne ne sont pas toutes impliquées dans les mécanismes de l’audition. C’est le cas du labyrinthe osseux, qui fait partie de l’appareil vestibulaire, lequel n’est stimulé que par les mouvements de la tête et par les différentes positions que la tête peut prendre dans l’espace. C’est dans l’oreille interne, et plus particulièrement dans l’organe de Corti, que sont converties en influx nerveux les impulsions sonores, qui seront acheminées au cerveau.

Interrompue (parole)

(prosodie)
La parole peut être continue ou interrompue. Lorsqu’elle est dite discontinue, c’est qu’elle comporte des pauses silencieuses ou remplies. Une pause remplie comporte un phatème (par ex. le « e » en français) qui maintient la communication sans apporter d’information. La parole interrompue est dite hésitante lorsque l’indécision du locuteur est évidente. On croit que la présence de pauses d’hésitation dans le discours est liée au décalage qui existe entre la vitesse de production du message et le temps nécessaire à sa planification.

Interversion

(phonétique combinatoire)
Substitution de sons en contact qui se remplacent l’un l’autre. Ce type de phénomène est souvent causé par l’anticipation phonétique ou le mauvais encodage (écrit). Ex.: [disk] et [asterisk] tendent à se réaliser [diks] et [asteriks], par interversion.

Intervocalique

Le terme intervocalique réfère à une consonne qui est placée entre deux voyelles. Par exemple, [t] de « attaque » ([atak]) est en position intervocalique. Les caractéristiques phoniques des consonnes placées dans cette position sont souvent différentes de celles des consonnes placées dans d’autres positions.

Interversion

(phonétique combinatoire)
Substitution de sons en contact qui se remplacent l’un l’autre. Ce type de phénomène est souvent causé par l’anticipation phonétique ou le mauvais encodage (écrit). Ex.: [disk] et [asterisk] tendent à se réaliser [diks] et [asteriks], par interversion.

Intonatif (noyau)

La syllabe la plus proéminente d’un groupe intonatif est appelée noyau intonatif. Les noyaux intonatifs peuvent prendre différentes formes: de type mélodique (montant, descendant, descendant-montant, etc.), ou de type ponctuel (haut, bas, etc.).

Intonatif (syntagme, groupe, ou gr. de souffle)

(prosodie)
SYNTAGME INTONATIF (OU GROUPE INTONATIF OU GR. DE SOUFFLE)

Les critères généralement utilisés pour définir un syntagme intonatif (ou l’unité intonative) sont: la pause, l’anacrouse, la durée et la hauteur. Bien que la pause ne soit pas utilisée seule et qu’elle ne marque pas toujours les frontières du SI, elle reste l’indice de délimitation le plus fiable. Les pauses apparaissent régulièrement en fin de constituants syntaxiques et autres découpages sémantiques majeurs, puis, devant des mots à contenu lexical élevé (ceux qui contiennent le plus d’information), ou encore, après le premier mot du SI. L’anacrouse, groupement de syllabes faibles (inaccentuées), révèle souvent la présence du début d’un SI. D’autre part, la syllabe finale d’un SI, accentuée ou non, est souvent allongée, marquant ainsi la fin du SI. Enfin, un changement de niveau de hauteur, ou de direction de hauteur, sur des syllabes inaccentuées, peut constituer un indice de frontière de SI. En outre, sur le plan des critères internes, deux éléments doivent être présents pour constituer un SI: il doit y avoir au moins une syllabe accentuée, et un changement de hauteur vers celle-ci ou à partir de celle-ci doit être manifeste.
Par ailleurs, dès que l’on s’interroge sur les fonctions linguistiques exercées par l’intonation, on est frappé de constater la cohésion qui existe entre le SI et les constituants syntaxiques de la phrase. Sans être véritablement un critère d’identification syntaxique, la répartition des SI tend à servir d’indice à cette identification en s’alignant sur la structure syntaxique.

Intonation (ou mélodie)

(prosodie)
Quand la hauteur de la voix est envisagée syntagmatiquement, dans le temps, c’est-à-dire en tenant compte des variations qui s’établissent entre les valeurs portées par les syllabes, ou les mots, ou les syntagmes phoniques dans la chaîne, on l’appelle intonation, ou courbe mélodique, ou mélodie. On notera que les variations de hauteur dont il s’agit alors ne sont pas inhérentes aux traits segmentaux mais à des unités qui les subsument, à savoir les syllabes, ou une combinaison de plusieurs d’entre elles. Cela dit, la hauteur intrinsèque des segments peut naturellement exercer un effet perturbateur sur la courbe mélodique. Sur le plan linguistique, on notera également que la mélodie sert très souvent à marquer le caractère déclaratif ou interrogatif d’une phrase, ou encore, à fournir des indices sur la structuration syntagmatique, syntaxique ou sémantique des énoncés.

Isochronie

(prosodie)
Dans les langues à cadence syllabique (par exemple, le français), l’isochronie consiste en l’apparition des syllabes à des intervalles de temps égaux. En revanche, dans les langues à cadence accentuelle (l’anglais), le mouvement périodique consiste en la récurrence des syllabes accentuées à des intervalles de temps égaux, le groupe rythmique étant défini comme une unité comportant une syllabe accentuée et les syllabes inaccentuées qui la suivent.

Isosonie

(phonétique auditive et perceptive)
La sonie, c’est-à-dire l’intensité perçue, est liée physiquement à la pression acoustique. Toutefois, il n’y a pas une parfaite corrélation entre les deux. La sonie est la contrepartie perceptive de l’amplitude. Mais des sons de pression acoustique égale n’auront pas la même sonie selon qu’ils sont de haute fréquence (10000Hz), de basse fréquence (100Hz), ou de fréquence moyenne (1000Hz). Ainsi, si ces trois sons ont une même amplitude de 43dB, les sons de 100 et 10000Hz seront perçus comme moins forts que le son de fréquence moyenne. Pour qu’ils aient tous les trois la même sonie, les sons de 100 et 10000Hz devront avoir une amplitude de 63dB. Alors seulement, on dira de ces trois sons qu’ils ont un même niveau d’isosonie de 43 phones.

K

Kymographe

(phonétique acoustique)
Le kymographe est un appareil cylindrique, inventé en 1847 par l’Allemand Carl Ludwig, qui enregistre les mouvements musculaires, les changements dans la pression artérielle et d’autres phénomènes physiologiques. Cet appareil est utilisé en phonétique expérimentale pour enregistrer les changements de pression de l’air dans les cavités nasale, buccale et labiale. Le tracé que produit le kymographe reproduit les vibrations de la pression enregistrée.

L

Labial (articulateur)

(terme articulatoire)
Une consonne labiale a la lèvre inférieure comme articulateur. En français, [p], [b], [m], [f] et [v] sont des consonnes labiales.

Labial (lieu d'articulation)

(terme articulatoire)
Sur le plan du lieu d’articulation, une consonne est dite labiale lorsqu’elle a la lèvre supérieure comme lieu d’articulation. En français, les consonnes labiales sont [p], [b] et [m].

Labial (articulateur)

(terme articulatoire)
Une consonne labiale a la lèvre inférieure comme articulateur. En français, [p], [b], [m], [f] et [v] sont des consonnes labiales.

Labiale (résonance)

(terme articulatoire)
La résonance labiale correspond à l’un des six critères de description articulatoire des sons humains. Elle intervient lorsque les lèvres sont projetées à l’extérieur de la bouche. La cavité ainsi créée à l’avant de la bouche rend possible la réalisation d’articulations labialisées (consonnes), ou arrondies (voyelles).

Labialisée

(terme articulatoire)

Une consonne labialisée se caractérise par une projection des lèvres vers l’extérieur de la bouche, celles-ci s’éloignant des dents. (Voir « arrondie » pour les voyelles)

Labio-dentale

(terme articulatoire)

Une consonne labio-dentale a les incisives supérieures comme lieu d’articulation et la lèvre inférieure comme articulateur.

Labiographie

(phonétique articulatoire)
La labiographie est une technique utilisée pour décrire les mouvements des lèvres vus à l’aide d’un miroir, de face, de profil, ou les deux. Cette technique permet de déterminer si les lèvres sont étirées, arrondies ou projetées, ainsi que d’apprécier leur degré d’aperture.

Labio-palatale

(terme articulatoire)
Une consonne labio-palatale est une consonne labialisée qui a le palais dur comme lieu d’articulation et le dos de la langue comme articulateur.

Labio-palatalisée

(terme articulatoire)
Une consonne labio-palatalisée nécessite, secondairement, un déplacement de l’articulation principale vers le palais dur et une projection des lèvres vers l’avant.

Labio-vélaire

(terme articulatoire)
Une consonne labio-vélaire est une consonne labialisée qui a le palais mou comme lieu d’articulation et le dos de la langue comme articulateur.

Labio-vélarisée

(terme articulatoire)

Une consonne labio-vélarisée nécessite, secondairement, un déplacement de l’articulation principale vers le palais mou, le cas échéant, et une projection des lèvres vers l’avant.

Lâche

(terme articulatoire)

Une voyelle lâche comporte une faible tension musculaire et est très souvent plus ouverte et plus brève qu’une voyelle tendue.

Lame spirale

(phonétique auditive et perceptive)
La lame spirale, ou ligament spiral, divise la cochlée en deux sur toute sa longueur, sauf au sommet de la cochlée. La lame spirale a une partie osseuse (ou partie interne) et une partie membraneuse (ou externe). La membrane basilaire est tendue entre la lame spirale interne et externe.

Laminale

(terme articulatoire)
Une consonne laminale a la lame de la langue comme articulateur, à savoir la partie antérieure de la face supérieure de la langue.

Langue

(terme articulatoire)
La langue est une masse musculaire divisée en trois parties: la pointe (apex) qui sert d’articulateur pour les articulations apicales, le dos pour les articulations pré-, médio- ou post-dorsales, et la racine dans le cas des articulations radicales. Elle constitue l’articulateur principal des différents sons. La langue permet le blocage d’air venant des poumons pour produire les consonnes occlusives, le resserrement de la cavité buccale inhérent à la production des consonnes constrictives et, lorsqu’elle demeure suffisamment éloignée de la voûte du palais, elle permet la réalisation des différentes voyelles..

Laryngale

(terme articulatoire)
Une consonne laryngale a le larynx comme lieu d’articulation.

Laryngographe

(phonétique articulatoire et expérimentale)
Le laryngographe est un instrument qui, à l’aide de deux électrodes placées aux endroits appropriés du cou, enregistre la fréquence fondamentale (Fo) de la glotte lors de la phonation. Le laryngographe est également appelé « électrolaryngographe ».

Laryngoscopie

(phonétique articulatoire)
La laryngoscopie indirecte, aussi dite garcienne en raison du nom de son inventeur (Manuel Garcia), fut inventée en 1855. Il s’agit d’une méthode indirecte, comme son nom l’indique, d’observation du larynx par l’intermédiaire d’un miroir placé sur la luette lors de la phonation. Cette technique comporte trois inconvénients: d’une part, elle requiert que la langue soit tirée vers l’extérieur de la bouche, la cavité bucco-pharyngale s’en trouvant déformée, affectant du même coup la statique et la dynamique des cordes vocales. D’autre part, elle ne permet pas de voir les vibrations des cordes vocales lors de la phonation, celles-ci se déplaçant trop rapidement (les cordes vocales, mal délimitées, sont perçues comme immobiles). Enfin, la position de la langue lors de l’expérimentation fait que le sujet ne peut prononcer que quelques voyelles (« è », « é », « eu »), et encore, que difficilement.

Larynx

(phonétique articulatoire)
Le larynx est une structure fondamentale dans la production du langage. Il connecte la trachée au pharynx et agit comme une valve à travers laquelle doit passer l’air lors de la respiration et de la phonation. Le larynx, notamment par le jeu des cordes vocales, crée l’énergie sonore utilisée dans la parole. Il s’agit d’une structure cartilagineuse et osseuse, composée de différents constituants et comprenant notamment les cordes vocales. Situé dans la partie supérieure du larynx, le thyroïde est connecté au cricoïde, situé plus bas. Entre ces deux structures, se trouvent les aryténoïdes, sur lesquels sont attachées les cordes vocales. Les aryténoïdes contrôlent en partie les mouvements des cordes vocales. L’espace vide entre les cordes vocales, lorsque celles-ci sont ouvertes, est appelé la glotte.

Latérale

(terme articulatoire)

Une consonne latérale comporte un écoulement de l’air de part et d’autre d’une occlusion centrale maintenue par la partie antérieure de la langue. Il s’agit d’un écoulement de l’air par les côtés de la langue.

Légère (syllabe)

(terme de prosodie)
La syllabe légère est constituée d’un noyau bref suivi, le cas échéant, d’une seule consonne brève.

Lettre

Une lettre est un signe graphique de l’alphabet qui, employé seul ou avec d’autres, permet la transcription graphique en langue écrite d’une unité phonique quelconque (consonne, voyelle, groupe de segments).

Levator labii superior

(phonétique articulatoire)
Le levator labii superior est un muscle du visage affecté au commandement des lèvres et plus particulièrement responsable de leur ouverture.

Levator palatini

(terme articulatoire)
Le levator palatini est un muscle du voile du palais qui permet à la luette de s’appuyer sur la paroi pharyngale.

Laryngographe

(phonétique articulatoire et expérimentale)
Le laryngographe est un instrument qui, à l’aide de deux électrodes placées aux endroits appropriés du cou, enregistre la fréquence fondamentale (Fo) de la glotte lors de la phonation. Le laryngographe est également appelé « électrolaryngographe ».

Lèvres

(phonétique articulatoire)
Parties charnues qui bordent extérieurement la bouche. Les lèvres supérieure et inférieure s’amincissent pour se joindre aux commissures. La lèvre supérieure est limitée par le nez, alors que la lèvre inférieure est limitée par le sillon mentonnier. Lorsqu’elles sont projetées et arrondies, les lèvres forment une cavité qui sert de résonateur lors de la réalisation des voyelles arrondies et des consonnes labialisées. En revanche, lorsque les lèvres sont rétractées, les voyelles sont non arondies et les consonnes non labialisées.
La lèvre supérieure peut également agir comme lieu d’articulation ([p b m]), alors que la lèvre inférieure peut agir comme articulateur ([p f v]).

Libre (accent)

(prosodie)
Prenons un mot de trois syllabes, par exemple. On pourra dire que, dans une langue donnée, l’accent est libre quand il peut tomber aussi bien sur la première, la deuxième, ou la troisième syllabe des mots de cette langue. En anglais, par exemple, l’accent se déplace de cette façon dans «’singular», «per’missive» et «incor’rect». Précisons que la liberté ne consiste pas ici en la possibilité de mettre l’accent où l’on veut dans un mot donné. Bien au contraire, dans les langues à accent libre, chaque mot a acquis avec le temps une structure accentuelle propre. Par conséquent, pour savoir où l’accent tombera dans un mot, il faut connaître ce mot et avoir mémorisé non seulement ses phonèmes mais également sa structure accentuelle.

Libre (variante)

(phonologie)
Les variantes libres sont des façons différentes pour un même phonème de se réaliser phonétiquement, ces réalisations n’étant pas soumises à des impératifs contextuels. Ils s’agit de sons différents mais généralement apparentés qui représentent une même unité distinctive. En français par exemple, tout locuteur peut « rouler » les « r » avec la pointe de la langue (vibrante apicale), ou encore, avec la luette (vibrante uvulaire dite « grasseyée »), et ce, sans porter atteinte au sens des mots. Dans un pareil cas, il s’agit de variantes libres du même phonème.

Lieu d'articulation

(terme articulatoire)
Endroit de la partie supérieure du conduit vocal où se produit l’articulation. Le lieu d’articulation peut être la lèvre supérieure, les incisives supérieures, les alvéoles, le palais dur, le palais mou, la luette (l’uvule) ou le pharynx.

Ligne de déclinaison

(prosodie)
À cause de facteurs essentiellement physiologiques, la ligne mélodique décroît généralement du début à la fin d’une phrase. Ce phénomène (universel) est connu sous le nom de ligne de déclinaison. Celle-ci est souvent remise à zéro, pour ainsi dire, lors d’une pause marquant un groupe de souffle.

Lobule pariétal inférieur

(neurolinguistique)
Le lobule pariétal gauche, qui est une zone corticale associative non spécifique, fait partie de ce qui est traditionnellement appelé « zone du langage ». On croit qu’il serait impliqué dans plusieurs processus neurophysiologiques, notamment dans la compréhension du langage parlé et écrit. Le lobule pariétal inférieur est principalement composé du gyrus supramarginal et du gyrus angulaire.

Long

La longueur d’un élément renvoie à une distinction de quantité (durée). Le terme « long » sert à désigner une opposition de quantité quand une voyelle ou une consonne longue s’oppose à une voyelle ou à une consonne brève. La durée de l’émission de la voix étant prolongée dans le cas des longues. Il faut distinguer entre longueur distinctive, qui permet une opposition entre deux segments, et longueur simplement physique qui ne fait pas l’objet d’un choix de la part du locuteur et qui est déterminée par le contexte. En français, les voyelles sont généralement allongées devant des consonnes sonores dites allongeantes telles [r v z].

Longitudinal inférieur (muscle de la langue)

(phonétique articulatoire)
Le longitudinal inférieur est le plus large des muscles intrinsèques de la langue. Sa fonction est d’abaisser la pointe de la langue ainsi que d’aider à élever le centre de la langue.

Longitudinal supérieur (muscle de la langue)

(phonétique articulatoire)
Muscle intrinsèque de la langue, le longitudinal supérieur élève la pointe de la langue de façon à ce qu’elle entre en contact avec les alvéoles.

Longueur

(phonétique auditive et perceptive)
La longueur est une sensation auditive basée sur la perception de la durée réelle du signal acoustique. Il s’agit donc d’un paramètre perceptif dont la contrepartie acoustique est le déroulement du mouvement vibratoire dans le temps. Bien qu’il n’y ait pas de correspondance absolue et toujours nécessaire entre la durée acoustique et la longueur perçue, on peut dire que, toutes choses égales par ailleurs, il y a une forte corrélation entre les deux. Et si une augmentation de l’intensité et de la hauteur peut également concourir à la perception d’une plus grande longueur, c’est généralement sur la base d’une augmentation de la durée que se fera ce décodage. La durée objective (acoustique) des sons des langues est très variable et dépend de facteurs comme le type de discours (conversation courante, conférence, lecture…), la place du mot dans la phrase, l’accentuation, la structure syllabique, la nature du segment, etc. Elle se situe le plus souvent entre 5 et 15cs (centièmes de secondes).

Lourde (syllabe)

(terme de prosodie)
La syllabe lourde peut prendre différentes formes: une voyelle longue avec ou sans coda, une voyelle brève avec une coda d’au moins deux consonnes, ou encore, une voyelle brève suivie d’une consonne longue.

Luette (uvule)

La luette ou uvule est une saillie allongée mobile qui termine le voile du palais et qui contribue, lorsqu’elle se détache de la paroi pharyngale, à permettre à l’air provenant des poumons et du larynx de se diriger non seulement vers la bouche, mais également vers les fosses nasales (articulations nasales). Lorsque la luette s’appuie sur la paroi pharyngale, elle empêche l’air de pénétrer dans les fosses nasales et ne le laisse s’échapper que par la bouche (articulations orales).

M

Marteau

(Phonétique auditive et perceptive)
Le marteau est le premier des trois os constituant la chaîne des osselets de l’oreille moyenne. Cette dernière relie le tympan à la fenêtre ovale et a pour fonction de transmettre les vibrations produites par le son de l’un à l’autre. Le marteau, qui pèse environ 22g, est formé de deux parties, la tête, qui est articulée avec l’enclume, et le manche. Il est suspendu par quatre ligaments : antérieur, supérieur, latéral et postérieur. Le marteau est solidaire du tympan dans ses déplacements.

Masque

Lorsqu’on écoute simultanément deux sons purs de fréquences différentes, il arrive que l’un d’entre eux devienne inaudible. C’est ce qu’on appelle un effet de masque. Celui-ci dépend des intensités et fréquences relatives des deux sons. L’étendue en fréquence des effets de masque montre qu’un son pur excite le système auditif bien au-delà de son spectre physique. Le système auditif se comporterait comme un banc de filtres qui se chevauchent et dont les fréquences centrales s’échelonnent de façon continue.

Médian (constricteur)

(phonétique articulatoire)
Le constricteur médian est un muscle du larynx qui s’étend de la région laryngale jusqu’au palais mou, et qui contribue, avec les constricteurs inférieur et supérieur, à rétrécir les diamètres antéro-postérieur et transversal du chenal pharyngal.

Médiane (rampe)

(phonétique auditive et perceptive)
Le terme de « rampe médiane » est un autre nom donné au canal cochléaire, lequel est situé entre la rampe vestibulaire et la rampe tympanique, dans la cochlée. Le canal cochléaire, qui contient de l’endolymphe, communique à l’une de ses extrémités par un fin canal avec le saccule, puis, il est fermé à son autre extrémité (c’est l’apex de la cochlée). Le canal cochléaire est séparé de la rampe tympanique par la membrane basiliaire et de la rampe vestibulaire par la membrane de Reissner. Ces deux membranes forment avec le canal cochléaire une structure triangulaire.

Médiodorsale

(terme articulatoire)
Une consonne médiodorsale a la partie moyenne du dos de la langue comme articulateur.

Médio-palatale
(terme articulatoire)
Une consonne médio-palatale a le milieu de la voûte palatine comme lieu d’articulation.
Mélodie (ou intonation)

(prosodie)
Quand la hauteur de la voix est envisagée syntagmatiquement, dans le temps, c’est-à-dire en tenant compte des variations qui s’établissent entre les valeurs portées par les syllabes, ou les mots, ou les syntagmes phoniques dans la chaîne, on l’appelle intonation, ou courbe mélodique, ou mélodie. On notera que les variations de hauteur dont il s’agit alors ne sont pas inhérentes aux traits segmentaux mais à des unités qui les subsument, à savoir les syllabes, ou une combinaison de plusieurs d’entre elles. Cela dit, la hauteur intrinsèque des segments peut naturellement exercer un effet perturbateur sur la courbe mélodique. Sur le plan linguistique, on notera également que la mélodie sert très souvent à marquer le caractère déclaratif ou interrogatif d’une phrase, ou encore, à fournir des indices sur la structuration syntagmatique, syntaxique ou sémantique des énoncés.

Mélodique (ton)

Un ton mélodique fait usage d’une variation pertinente (distinctive) de la hauteur de la voix. On parle ainsi de tons «montants», «descendants», «descendants-montants», etc.

Membrane basilaire

(phonétique auditive et perceptive)
Membrane de l’oreille interne située dans la cochlée et tendue entre la lame spirale interne et la lame spirale externe. La membrane basilaire a une longueur d’environ 25 à 35 mm et une épaisseur d’environ 0,003 mm. Sa largeur varie selon que l’on considère la base (environ 0,04 mm) ou l’apex (environ 0,36 mm). La membrane basilaire sert de support à l’organe de Corti, lequel est le récepteur des vibrations. La membrane basilaire forme, avec la membrane de Reissner, un canal de forme triangulaire appelé canal cochléaire.

Membrane de Reissner

(phonétique auditive et perceptive)
La membrane de Reissner est une membrane de la cochlée qui sépare le rampe vestibulaire du canal cochléaire. On croit que cette membrane, faite de deux assises de cellules séparées par une mince couche fibreuse, ne serait pas complètement imperméable, ce qui permettrait des échanges entre l’endolymphe et la périlymphe.

Membrane tectoriale

(phonétique auditive et perceptive)
La membrane tectoriale est une membrane fibreuse et gélatineuse suspendue au-dessus de l’organe de Corti dans la cochlée. C’est sur cette membrane qu’est attachée l’extrémité des stéréocils des cellules ciliées externes. La membrane tectoriale recouvre tout l’organe de Corti jusqu’aux cellules de Hensen ou de Claudius, délimitant ainsi le canal spiral.

Membrane tympanique

(phonétique auditive et perceptive)
La membrane tympanique, ou tout simplement le tympan, est une membrane située à l’extrémité interne du conduit auditif. La membrane tympanique, qui a une surface d’environ 50 à 90 mm2 et une épaisseur d’environ 0,1 mm, vibre en réponse aux variations de pression de l’air. Ce mouvement est transmis par le marteau à l’enclume puis à l’étrier, et par l’étrier à la fenêtre ovale et à l’oreille interne.

Métathèse

(phonétique combinatoire) Substitution de sons à distance qui se remplacent l’un l’autre. Ce type de phénomène semble être causé par l’anticipation phonétique et le mauvais encodage (écrit). Ex.: « obnubiler » tend à être prononcé « obnibuler ».

Métrique (structure)

(prosodie)
La structure métrique des énoncés fait intervenir l’accentuation et le rythme. L’étude du fonctionnement métrique d’une langue se situe à un niveau complexe d’analyse car il intègre les quatre dimensions de base des traits acoustiques de la parole: le timbre mais surtout la durée, l’intensité et la hauteur.

Microprosodie

(terme de prosodie)
La microprosodie traite généralement de l’influence des propriétés intrinsèques des segments sur la prosodie. Par exemple, on considérera l’impact qu’une consonne occlusive sourde peut exercer sur la courbe mélodique.

Mi-fermée

(terme articulatoire)

Une voyelle mi-fermée se caractérise par une aperture moyenne, plus petite que pour une voyelle mi-ouverte.

Milliseconde (abrév. ms)

(phonétique acoustique)
Unité de mesure acoustique des sons, un milliseconde correspond à une durée d’un millième de seconde.

Minimale (paire)

(phonétique fonctionnelle)
Deux signifiants qui ne se distinguent l’un de l’autre que par un seul de leurs phonèmes constituent une paire minimale. Par exemple, en français, « tuque » [tyk] et « duc » [dyk] forment une paire minimale qui permet d’opposer les phonèmes /t/ et /d/.

Mi-occlusive

(terme articulatoire)
Une consonne mi-occlusive consiste en une consonne occlusive dont l’explosion est remplacée par un bruit de friction qui est imputable à la séparation lente des organes à l’endroit de l’occlusion.

Mi-ouverte

(terme articulatoire)

Une voyelle mi-ouverte se caractérise par une aperture moyenne, plus grande que pour une voyelle mi-fermée.

Mode articulatoire

(terme articulatoire)
Le mode articulatoire correspond à la qualité du passage de l’air entre l’organe articulateur et le lieu d’articulation. Le conduit vocal peut être totalement obstrué (consonnes occlusives), fortement resserré (consonnes constrictives) ou à peine réduit (voyelles).

Modulé (ton)
Un ton modulé combine une variation pertinente (distinctive) de la hauteur de la voix dans un registre de voix qui l’est également. On parle ainsi, par exemple, d’un ton «montant» dans un registre «haut», opposé à un ton «montant» dans un registre «bas», puis d’un ton «descendant» dans un registre «haut», opposé à un ton «descendant» dans un registre «bas», etc.
Momentanée
(phonétique articulatoire)
On appelle consonne momentanée une consonne occlusive en raison du fait que le passage de l’air est interrompu pendant une phase de sa réalisation (la tenue).
Monophtongue
Une monophtongue consiste en une voyelle qui est articulée de façon constante, sans changement de timbre en cours d’émission.
More

(phonologie)
La more est une unité de temps ou de poids subordonnée à la syllabe et dont la durée correspond à une brève. Généralement, on dit d’une syllabe qui ne consiste qu’en une seule more qu’elle est brève, alors qu’une syllabe consistant en deux mores est dite lourde (ou longue). Dans certaines langues, notamment le japonais et le lituanien, la more est un élément rythmique important. Dans les modèles phonologiques non linéaires, la more constitue un niveau distinct de représentation phonologique.

Mou (palais)

(terme articulatoire)
Le palais mou forme, avec le palais dur qui est situé devant lui dans la partie supérieure de la cavité buccale, la voûte palatine. Le voile du palais est un organe mobile qui constitue le lieu d’articulation des réalisations vélaires. Lorsqu’abaissé, il permet à l’air d’atteindre les cavités nasales et ainsi sont réalisées les consonnes et les voyelles nasales et nasalisées. Inversement, lorsqu’il est relevé, il s’appuie contre la paroi supérieure du pharynx et bloque complètement le passage de l’air vers les fosses nasales permettant du même coup la réalisation des consonnes et des voyelles orales.

Mouillée (ou palatalisée)

(terme articulatoire)

Une consonne palatalisée nécessite un déplacement secondaire de l’articulation principale vers le palais dur.

Moyenne (articulation)

(terme articulatoire)
Une voyelle est dite moyenne, en aperture, quand elle n’est ni fermée ni ouverte. En français, outre « cheva », on distingue deux sous-catégories parmi les voyelles d’aperture moyenne: les mi-fermées et les mi-ouvertes.

Moyenne (oreille)

(phonétique auditive et perceptive)
L’oreille moyenne, cavité dite « caisse du tympan », est située entre le conduit auditif externe et l’oreille interne. Elle communique avec l’oreille interne par deux orifices, la fenêtre ovale et la fenêtre ronde et, avec l’arrière gorge (pharynx), par la trompe d’Eustache. Entre le tympan et la fenêtre ovale se trouve la chaîne des osselets, qui comporte trois petits os, lesquels sont suspendus par quatre ligaments et deux muscles: le tensor tympani, dont la contraction exerce une traction sur le tympan vers l’intérieur de la cavité tympanique, et le stapedius, dont la contraction incline l’étrier, conférant ainsi à l’articulation enclume-étrier plus de flexibilité. Le rôle de l’oreille moyenne semble être de transmettre les vibrations aériennes à l’oreille interne. Sous l’effet de la vibration aérienne, le tympan est mis en mouvement. Ce mouvement est transmis par le marteau, qui est solidaire du tympan, à l’enclume et à l’étrier, qui le communique via la fenêtre ovale, dont il est solidaire, à l’oreille interne, jusque dans l’organe de Corti.

Muscles élévateurs

(phonétique articulatoire)
Les muscles élévateurs, au nombre de six, sont responsables des déplacements verticaux du pharynx et du larynx.

Mythogramme

(écriture)
Le mythogramme est une représentation figurative abstraite, support d’une production orale (culturelle, mythologique) quelconque. Il ne s’agit pas que de dessins d’animaux représentant des tableaux de chasse, mais bien d’œuvres qui expriment de façon symbolique les rapports entre l’homme et son environnement. Les figures animales coexistent avec des signes géométriques de formes variées –lignes, crochets, triangles, points, etc.– dont on n’a pas à ce jour déchiffré la signification exacte. Des mythogrammes sont attestés chez les Aurignaciens, il y a 30000 ans.